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saisonImaginer (arpeggione)Arpeggione d’un froid printemps, bleu quelques nues timides, pâles pétales, tronc pelé, branches fraîchement rafraîchies — on porte encore écharpes foulards cheikhs —, nouvelle lumière aux façades blanches à nouveau, frisson de sève et frissons, frissons, invisibles piaillements à fleur d’oreilles, invitation au pas, oubli des bitumes tatoués, roulement de talons, montée dans laquelle l’eau a coutume de chanter ruisseau à l’aube propre, entre roues et trottoirs, comme elle dévale tout à l’égout, rouille a ronger le froid acier d’hivers au sol, abandon du dos sur briques à cuire, rouge monde derrière le bas des paupières, iris cachés, trop tôt pour tâcher le vert, mais s’y rouler déjà à souffle court, rallonge du jour jusqu’à la nuit et de l’autre côté du ventre-monde à s’arrondir ; ça frémi, tremble, et tape. PS : oui, je trouve que Martha Argerich est un peu trop sur ses basses, et d’aucuns auront sans doute d’autres versions à proposer… dont, sur youtube, celle de Yo-Yo Ma, mais pas de lien possible ici. Mais je voulais un alto… Accepte toutes idées de versions autres.
Imaginer (des jardins)Assise sur le banc là à trembler encore, attendre. Quoi ne sait. Qu’il cesse sans doute. Ou l’oublier. Qu’il se fasse, plutôt, puisque rien à y faire. Lent tremblement profond à frapper sans cesse. Tout de l’autre de toujours en poitrine mais sans la rassurante régularité, l’art de se faire oublier de celui qu’on tremble. Le récent tremble par bourrasques, par grincement sous la peau ; et loin sous elle. De cette posture de tremblement découvrir plus haut, loin autour, les jardins de la ville, perchés dans le béton et la pierre. Vert.
Imaginer (regarde)Assis regarde assis ce paysage qui lentement s’essouffle jusqu’à plus mais si bien sûr encore un peu un petit peu nécessaire évident même après que clos les deux tel qu’alors clos parfois sans que vraiment sommeil ni qu’il parvienne celui-ci a s’installer autrement qu’interompu-hocquetant mais pour qu’hocquetant il faut bien un soudain malgré tout infime suffisant soulevant une fine couche de torpeur qui s’abat à l’issue d’un vol finalement plutôt gracieux et fait sombrer quelques instant avant la prochaine ouverture quand impossible à dire mais prochaine et donc pas le clos définitif qui ne suffirait pas à taire l’essoufflement du paysage.
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